Pourquoi le financement automobile est un secteur à risque en matière de fraude ?
Le financement automobile est un secteur très ciblé par les fraudeurs. Il y a plusieurs raisons à cela. La première, c’est que la valeur des biens financés fait que l’escroquerie est rapidement rentabilisée. La deuxième, c’est que la plupart des acteurs de l’automobile proposent aujourd’hui des parcours 100 % digitalisés. Du choix du modèle au financement, il est parfaitement possible de finaliser une commande de véhicule à distance, depuis son canapé. “ Ce qui facilite la vie des bons clients certes, mais aussi celle des escrocs ”, souligne Maxence Pruvost.
Enfin, le nombre important d’acteurs sur le marché permet aux fraudeurs d’agir sans trop attirer l’attention. Ces derniers n’hésitent pas, en effet, à déposer leurs dossiers à différents endroits en même temps, augmentant ainsi les probabilités de voir leur financement accepté.
La constitution d’un dossier de financement est un préalable à son acceptation. Les financières compilent différents éléments pour prendre leur décision d’octroi.
“ Ce qui est compliqué pour ces établissements, explique Maxence Pruvost, c’est d’avoir à analyser les dossiers en n’étant pas, la plupart du temps, en contact direct avec le client final”.
La collecte des pièces se fait le plus souvent chez le concessionnaire lors de la vente du véhicule. Les dossiers sont transmis en l’état aux organismes de financement, sans réelle vérification. Faute de temps et de formation, bien sûr, mais également “parce que les objectifs commerciaux dans les concessions ne croisent pas forcément les enjeux de sécurisation des dossiers ”, selon notre expert. C’est encore plus vrai lorsque l’intermédiaire est un site de vente ou revente en ligne.
La qualité des éléments transmis est donc variable. Le traitement manuel d’un volume conséquent de demandes ne facilite pas non plus la tâche des analystes. “ Parfois, selon la saisonnalité, ce sont beaucoup de dossiers qui arrivent d’un coup. Les services ont la pression du temps”.
Or, l’empressement ne fait jamais bon ménage avec l’efficacité. “ Moins on a de temps, plus on laisse passer d’anomalies, d’autant que, dans la plupart des cas, les contrôles sont fait sur un échantillon de dossiers ou seulement sur ceux qui représentent une forte valeur. ” C’est donc à ce moment-là que le risque de fraude est le plus élevé : “ les escrocs profitent de cette opportunité pour monter des arnaques de plus en plus profitables. ”
Quelles sont les fraudes les plus courantes ?
La fraude documentaire
Certaines personnes sont tentées de falsifier des justificatifs ou de s’inventer des garants pour se voir accorder un crédit qu’elles n’auraient pas pu obtenir à cause d’un taux d’endettement déjà élevé. Ce sont de “ petites fraudes. ” Elles sont difficilement détectables avec une simple vérification visuelle et passent le plus souvent à la trappe des échantillonnages de contrôle. Le risque pour le financeur, c’est le défaut de paiement. Ceci étant, une contrefaçon ne signifie pas que le client sera forcément un futur mauvais payeur. Il s’agit juste pour lui de ne pas sortir du système de financement pour un seul critère de refus.
L’usurpation d’identité
L’usurpation d’identité touche autant les particuliers que les professionnels. Selon notre expert, “ la fraude à l’usurpation d’identité du gérant représente à elle seule 10 % des dossiers frauduleux dans le financement automobile. ” Le risque est surtout élevé pour la personne victime de l’usurpation qui se retrouve avec les échéances d’un prêt qu’elle n’a pas souscrit.
L’escroquerie au leasing
Enfin, l’escroquerie au leasing, qui concerne seulement les entreprises, est la technique favorite des escrocs. “ C’est 90 % des cas de fraudes au financement auto ”, confirme Maxence Pruvost. Un scénario bien rodé dans lequel de fausses entreprises se créent, utilisant dans la plupart des cas, un homme de paille rémunéré pour mettre à disposition ses documents d’identité et servir de prête-nom. “ Ce sont de véritables réseaux d’arnaqueurs avec de très gros moyens. Les entreprises perdurent pendant des mois, voire des années, avec tout ce qu’il faut d’honnête pour tromper les victimes : faux bilans, commandes de véhicules sans incident de paiement (du moins au départ), informations régulières transmises au greffe, et même de vrais/faux sites internet. ”
Malheureusement, derrière, ce ne sont que des coquilles vides qui brouillent les pistes. Elles restent en dormance jusqu’au jour où elles décident d’agir et de disparaître avec un ou plusieurs voitures qu’elles ne paieront jamais. Les préjudices peuvent s’élever, dans certains cas, à quelques centaines de milliers d’euros.
Meelo au service des organismes de financement automobile pour lutter contre la fraude
Meelo utilise l’IA, l’Open Data et l’Open Banking, ainsi que d’autres solutions parmi les plus performantes du marché (Finovox, par exemple, et son logiciel de détection de faux documents), pour permettre aux organismes de financement automobile de se concentrer uniquement sur les dossiers qui méritent une analyse renforcée.
En croisant les données, telles que les données de contact, le nom de domaine d’un site web, les informations légales d’une entreprise (bilans, changement de gérance, réactivation…), Meelo vérifie l’identité du demandeur, la cohérence et la validité des documents transmis, ainsi que sa solvabilité. Meelo attribue un score de confiance, accompagné d’un rapport détaillé qui met le doigt sur les éventuels points de vigilance.
L’objectif est double, précise Maxence Pruvost : “ aider les organismes de financement automobile à se protéger contre la fraude et réduire le temps de prise de décision d’octroi. ”
Meelo détecte les profils à risques en quelques secondes
D’après Maxence Pruvost, “ La solution Meelo présente deux grandes valeurs ajoutées. ”
La première est de créer une alerte de manière automatisée et instantanée sur les dossiers à risque. Ce qui permet aux analystes de s’intéresser uniquement à ceux qui méritent un contrôle renforcé et de valider plus rapidement ceux qui ne posent pas de problèmes évidents.
Meelo est une aide à la décision fiable et pointue
La deuxième valeur ajoutée, c’est la précision et le gain de temps que Meelo permet d’apporter au contrôle. Meelo donne les outils qui permettent de réaliser les contrôles supplémentaires : existence et appartenance du compte bancaire, par exemple ou authenticité et non altération des documents transmis.
Et cela, notre expert l’explique très bien : “ Dans les 5 ou 15 % de dossiers en alerte, on donne les clés qui permettent d’affiner les vérifications. Tous les éléments sont passés au crible par le biais d’un seul et même canal. ” Meelo permet de détecter, de creuser, d’enquêter et même, dans certains cas, “ de se faire l’avocat d’un dossier ”.
Les fraudeurs ont le plus grand service R&D du monde
Meelo est continuellement à l’affût des nouvelles techniques de fraude pour faire évoluer sa solution.
Maxence Pruvost de confirmer : “ Les fraudeurs s’adaptent vite. De nouveaux contrôles sont mis en place chez nos clients ? Les escrocs trouvent toujours assez rapidement le moyen de les contourner. C’est pour cette raison que nous améliorons sans cesse nos modèles. La réactivité et l’adaptabilité sont au cœur des enjeux de Meelo pour garantir à nos utilisateurs la meilleure solution du marché. ”
Plusieurs clients font déjà confiance à Meelo. Parmi eux, Capitole Finance Tofinso ou encore Roulenloc.
“ La solution a été co-construite avec nos clients pour coller au plus près à leurs attentes. Meelo est la seule offre du marché en mesure de réaliser des contrôles automatisés sur l’ensemble des éléments du dossier en même temps.”
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